Rencontres

  • Colloque. Le cinéma et la question de l'identité : entre l’ego et l’évocation de l'autre

    Au cœur de l’être humain réside cette quête constante d’identité, ce désir ardent et cette soif inextenguible de comprendre le «moi», mais aussi de se se connecter à «l’autre». Cette introspection profonde, enracinée dans la sociologie, est une mosaïque complexe de valeurs, d’émotions, de croyances et d’aspirations qui façonne notre perception de nous-mêmes et de notre environnement.

    L’art cinématographique, un médium à la croisée de l’histoire, de la technologie, de l’esthétique et de la pensée humaine, offre un formidable miroir réfléchissant à cette quête. De part et d’autre, entre le cinéaste et le spectacteur, chaque film est une invitation à observer et à être observé, à se dévoiler et à découvrir. Dans cette danse délicate de la dissimulation et de la révélation, le cinéma construit des ponts, élimine les barrières, crée des liens et illumine les coins les plus sombres de nos âmes, nous rappelant notre désir inné d’acceptation, d’interaction et de coexistence.

    Comment l’autre nous perçoit-il à travers l’écran? Et comment percevons-nous l’autre à travers nos propres lentilles culturelles et esthétiques? Dans un monde où l’art cinématographique transcende souvent les barrières que la réalité ne peut franchir, ces questions méritent plus que jamais une réflexion approfondie. L’Association Ciné Maghreb, fidèle à sa mission d’exploration des profondeurs du septième art, vous invite à un voyage introspectif. Ensemble, explorons le pouvoir du cinéma à unir, à révéler, et à célébrer la richesse de la diversité humaine, en compagnie des regards érudits et des expériences eclairées de quatre connaisseurs du cinéma et du secteur audiovisuel maghrébins.

    Participants :
    Osama Rezg, réalisateur et producteur (Libye); Hassan Esmili, professeur et chercheur (Maroc); Ameur Chergui, scénariste et réalisateur (Maroc), Badr Makri, professeur et chercheur (Maroc).

  • La tolérance et les valeurs du vivre ensemble

    L’art, dans son essence sublime, a toujours été la clé de voûte de l’expression de la beauté, de l’amour et de l’élévation esthétique. À travers les époques, de Platon aux philosophes contemporains comme Derrida, l’art a toujours été perçu comme le miroir de la coexistence humaine. Et parmi les arts, le cinéma se distingue comme l’un des vecteurs les plus puissants. Il capte les nuances de l’âme humaine, oscillant tel un pendule créatif entre le réel et l’imaginaire, la lumière et l’obscurité, l’amour et la haine, le bien et le mal.

    Bien que l’art cinématographique ait parfois servi d’instrument à des agendas politiques et idéologiques, sa véritable vocation a toujours été de transcender les barrières entre les hommes et les communautés. Des œuvres cinématographiques sublimes, issues d’esprits éclairés, ont défié l’hégémonie du moule hollywoodien, célébrant l’essence de l’humanité dans sa forme la plus pure, la plus authentique, la plus personnelle.

    Ce colloque ambitionne d’honorer la grandeur du septième art et de faire du cinéma maghrébin un phare d’espoir pour le Grand Maghreb et ses voisins. Un cinéma qui raconte notre histoire commune, qui célèbre nos héros, et qui aspire à unifier au-delà des barrières politiques. Il s’agit d’une vision d’un Maghreb cinématographique, libre des chaînes, où l’amour, le respect et la fraternité dominent.

    Que le cinéma serve de pont, non seulement au sein du Maghreb, mais également en établissant des liens avec l’Europe et au-delà. Que cette conférence soit le point de départ pour une ère cinématographique maghrébine renouvelée, où l’unité, la souveraineté et la coexistence rayonnent dans chaque cadre.

    Participants :
    Khalil Demmoun, critique de cinéma (Maroc);
    Saâd Chraïbi, producteur et réalisateur (Maroc); Abdelilah El Jaouhary, réalisateur (Maroc);
    Tahar Houchi, fondateur du Festival international du Film oriental de Genève (Suisse - Algérie);
    Nahed Salah, écrivaine et critique de cinéma (Égypte); Sidi Mohammed Cheiguer, producte

  • Table ronde. L’actiOn cuLtureLLe et LeS LienS par Le cinéma

    e cinéma, dans sa quintessence, se présente comme un art majeur et une industrie puissante, s’appuyant sur une matière riche et immersive. Sa double dimension, esthétique et culturelle, est au cœur de notre réflexion.

    D’un côté, il offre une expérience esthétique singulière, fusionnant scénario, mise en scène, performance, image et montage pour engendrer émotions, plaisirs et interrogations touchant à notre humanité, nos sociétés, nos croyances et nos politiques.

    De l’autre, le cinéma devient une interface de dialogues culturels entre peuples et sociétés. Chaque film, tout en étant ancré dans un contexte précis, devient un morceau d’une trame culturelle plus large, invitant à l’interprétation et à la compréhension mutuelle.

    Ce médium unique sert aussi de vecteur de transmission culturelle, offrant des insights sur des communautés spécifiques, allant au-delà de ce que l’histoire traditionnelle pourrait offrir. Ainsi, le cinéma peut servir d’ambassadeur, véhiculant des intentions, idéaux ou messages d’une communauté vers une autre. Il appartient alors aux spectateurs de naviguer entre influence et catharsis.

    La dialectique centrale de cette table ronde s’articule autour du rôle du cinéma dans le mouvement culturel et la construction de relations. Le cinéma, par son langage unique, crée-t-il un pont entre cultures, ou reste-t-il un miroir reflétant des nuances et spécificités?

    Les interrogations suivantes guident notre réflexion:
    - Comment définir le «mouvement culturel» ?
    - Quelle symbiose entre le cinéma et ce mouvement ?
    - Comment le cinéma façonne-t-il les relations culturelles ?
    - Quel est son impact sur les modèles de communication interculturelle ? Ces questions, bien que directrices, laissent la liberté à nos experts d’explorer et d’enrichir le débat.

    Animée par Jamal Haddadi, Directeur de la coopération et des relations avec l’Université Mohamed Ier d’Oujda (Maroc).

    Participants :
    Aurore Fossard, docteure, enseignante (France); 
    Aurélia Bachelet-Caton, professeure de cinéma (Maroc);
     Montaser Laoukili, écrivain (Maroc);
    Bruno Smadja, fondateur du Mobile Film Festival (France).