Hommages
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Ismail Abou El Kanater
Né sous le ciel étoilé de Casablanca, Ismaïl a hérité de l’enchantement des planches de son père, acteur de théâtre. Les murmures du destin l’ont guidé vers les salles résonnantes du Conservatoire de Casablanca, avant de le mener vers les rivages créatifs de l’École de Rhode Island, où il a poli ses talents en art dramatique, danse et cinéma.
Son voyage artistique est une ode à la persévérance et à l’exploration des ressources de l’être humainumanité. À travers les lentilles des caméras, Ismaïl Abou El Kanater a sculpté des émotions palpables dans des œuvres cinématographiques telles que «David & Fatima» et «Out for Blood», et exploré les vastes étendues du désert dans «Queen of the Desert». Il a aussi brillé dans de célèbres séries télévisuelles américaines, dont «24 Heures Chrono», «Alias» ou encore «Tyrant». Aujourd’hui, depuis les lumières scintillantes de Las Vegas, Abou El Kanater continue de tisser des récits poignants, créant des ponts entre les mondes, les cultures et les cœurs.
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Mohamed Bouzaggou
Mohamed Bouzaggou est un maestro du récit qui a traversé les frontières des genres et des médiums. Sa trajectoire est un exemple de dévouement à l’art, passant d’une carrière d’inspecteur à la douane à celle de scénariste, réalisateur et écrivain.
En 2007, Il fonde Taziri Production, société de production qui devient un havre de création audiovisuelle. Avec un désir insatiable d’apprendre et de perfectionner son art, Mohamed plonge dans l’univers du scénario à Cinécourt, où il décroche son diplôme, s’ouvrant ainsi un champ d’expression.
Sa plume prolifique a donné naissance à 16 scénarios captivants pour la chaîne Tamazight, explorant la culture amazighe à travers des sitcoms, des feuilletons, des téléfilms, des courts et des longs métrages. Son oeuvre « Iperita » a été couronnée du prix du meilleur scénario au Festival national du film de Tanger et au Festival de la mémoire commune à Nador. Derrière la caméra, Bouzaggou a réalisé 10 œuvres, imprégnant chaque scène de son esprit créatif. Dans le monde de la littérature amazighe, nous lui devons trois romans, un recueil de nouvelles et une œuvre théâtrale. Son roman « Jar U Jar » est un pont entre les cultures, reconnu et honoré par le Prix de la littérature amazighe de l’IRCAM.
Plus qu’un artiste, Mohamed Bouzaggou est un pèlerin de la créativité, un gardien de la culture amazighe et un vecteur d’expression qui continue d’enrichir le patrimoine artistique du Maroc.
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Osama Rezg
Dans sa 12e édition, le Festival International Maghrébin du Film de Oujda rend hommage à un pilier créatif du monde du cinéma et de la réalisation : Osama Rezg. Cet éminent réalisateur libyen, qui s’est établi comme l’une des voix leaders dans le paysage dramatique arabe, possède des contributions uniques et une profondeur reconnue dans le domaine du cinéma.
Son premier court métrage, intitulé «Al Ashwai», qui a été largement apprécié lors de notre festival en 2017, a participé à plus de 20 festivals cinématographiques et a remporté de nombreux prix. Quant à son premier long métrage, «Al Baroni», il a marqué la précédente édition de notre festival en 2022, traçant l’histoire du célèbre militant libyen Sulaiman Al Baroni.
L’innovation d’Osama Rezg ne se limite pas uniquement aux films, elle s’étend également à la dramaturgie télévisuelle, produisant des séries primées. Il est également le fondateur et le directeur de la société ART Production, qui est devenue ces dernières années l’une des sociétés de production les plus en vue en Libye et dans le Maghreb. Avec tous ces succès majeurs, Osama se distingue par sa relation étroite et continue avec le Festival International Maghrébin du Film de Oujda, l’enrichissant par ses œuvres et son esprit cinématographique constant et innovant. C’est pour cela que cette édition présente un hommage sincère et empli de respect à Osama Rezg, célébrant l’artiste, l’innovateur et l’ami précieux du festival.
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Rokhaya Niang
Rokhaya Niang, étoile brillante du cinéma sénégalais, s’est révélée au monde dans l’arène cinématographique au Fespaco 2003, portant avec grâce les rôles principaux dans deux oeuvres du 7ème art, «Le Prix du pardon» et «Madame Brouette».
Dans le premier, sous la direction de Mansour Sora Wade, elle a donné vie à Maxoye, un personnage qui a gravé son empreinte dans le cœur des spectateurs, tandis que dans le second, sous l’aile créative de Moussa Sène Absa, elle a incarné Mati, une figure de résilience et de force. Son talent a continué à fleurir en 2007 avec «Teranga Blues» de Moussa Sène Absa, où elle a émouvant joué «Rokhaya», la sœur du héros «Dick», partageant à nouveau la beauté et la complexité de l’expérience humaine à travers l’écran. La carrière de Rokhaya Niang est une mélodie visuelle qui résonne avec la richesse et la diversité de la culture sénégalaise. Elle traverse non seulement les scènes du, cinéma, mais dépeint avec brio les nuances de la société, apportant une lumière douce, mais percutante sur les récits souvent non racontés des terres africaines.
Aujourd’hui, alors que nous rendons hommage à Rokhaya Niang, nous célébrons non seulement une actrice exceptionnelle, mais aussi une conteuse éloquente, une ambassadrice de la culture et une artiste qui continue de toucher les âmes et de dépeindre la beauté, la lutte et l’espoir à travers son art.
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Shery Adel
Dans le firmament cinématographique où brillent mille étoiles, Shery Adel scintille d'une lumière unique, évoquant la magie égyptienne des temps anciens. Star incontestée du grand et petit écran, elle a conquis le cœur de tout le monde arabe avec sa grâce intemporelle.
Dès son plus jeune âge, cette étoile d’Égypte a su captiver le regard, se révélant dès ses premières apparitions dans des publicités télévisées. Mais c'est à travers le prisme du cinéma que son éclat s'est véritablement dévoilé. Ses débuts furent marqués par le film "Friends or Business" en 2001, avant d'embraser les écrans avec des chefs-d'œuvre tels que "Outlaw", "Hassan and Marcus", et le doux murmure d'"A Bewildered Lovebird". Mais Shery ne s'est pas limitée au cinéma; elle a également dominé le monde des séries, marquant les esprits avec des rôles inoubliables comme Narriman Sadek dans "King Farouk" ou encore dans "The Sin".
Alors que nous nous apprêtons à célébrer cette icône au Festival International Maghrébin du Film de Oujda, nous ne pouvons qu'être éblouis par la richesse de sa carrière, comptant plus de 60 films. C'est un hommage sincère et mérité que nous rendons à cette artiste hors pair, dont le talent a su franchir les frontières et toucher les âmes.
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Wahida Dridi
Wahida Dridi, fleuron de l’art théâtral et cinématographique tunisien, incarne une harmonie entre la tradition et la modernité, bien loin des clichés que suppose l’expression. Avec une grâce qui lui est propre, elle a embrassé la scène, tant au cinéma que sur les planches, laissant derrière elle un sillage exceptionnel de performances mémorables qui continuent de résonner dans les cœurs et les esprits.
Son talent a d’abord émerveillé les spectateurs dans des rôles notables, comme celui de Khadija dans la série télévisée « Pour les beaux yeux de Catherine ». Mais c’est aussi hors des feux des projecteurs que Wahida a dévoilé son dévouement pour l’art, en servant en tant que directrice de la Maison de la culture Moustapha-Agha au Kram, et plus tard à Dahmani et Tunis, cultivant ainsi le terrain fertile de la culture tunisienne.
L’éclat de son travail a atteint son apogée lorsqu’elle a été honorée par le Prix de la meilleure actrice aux Romdhane Awards en 2015 et 2016, pour son rôle de Moufida dans la série «Awled Moufida», une reconnaissance on ne peut plus méritée, attribuée par la station de radio Mosaïque FM.
Sur scène, en tant que professeure et comédienne de théâtre, elle a fait résonner les échos de la tradition à travers des spectacles de fdaoui, capturant l’essence de la culture tunisienne et la partageant généreusement avec le monde.